Transmettre son patrimoine

Vous souhaitez transmettre à votre conjoint ? A vos enfants ? Famille recomposée ? Vos petits-enfants ? SCI ? Donations ? Démembrement ? Assurance-vie ? Il existe différentes solutions et la pertinence de celles-ci dépendent de votre situation.

Transmettre de son vivant

En France, si vous détenez un patrimoine, il est essentiel de planifier à l’avance pour s’assurer que vos biens (mobilier, immobilier, financier) resteront entre de bonnes mains après votre départ. Une bonne planification vous permet de minimiser l’imposition et de créer un héritage durable dont vos proches pourront profiter pendant des générations. Grâce à un plan successoral, vous pouvez répartir vos actifs comme vous le souhaitez, notamment en décidant qui héritera de tel ou tel bien ou de telle ou telle catégorie de biens.

Autrement dit, il sera important de commencer la transmission de son vivant. Planifier sa succession dès que possible de son vivant est une étape essentielle pour éviter des conflits familiaux au moment de la transmission de son patrimoine immobilier.

Avant de planifier sa succession, il est important de connaître en profondeur votre régime matrimonial avec votre conjoint s’il y a, car le régime a un impact significatif sur la dévolution successorale et vous permet de savoir ce qui peut se faire en termes de solutions.

Il existe plusieurs solutions qui permettent de minimiser les droits de succession et optimiser la fiscalité, par exemple:

  • les donations: la donation peut être un outil utile pour transférer un patrimoine à des personnes ou à des organisations en dehors d’une succession, ainsi que pour apporter à certains héritiers un soutien matériel et financier. En plus d’être une stratégie fiscale viable, elle peut également permettre d’éviter d’éventuels conflits familiaux après le décès du donateur. En outre, la donation est irrévocable : une fois la donation effectuée, le bénéficiaire se voit immédiatement attribuer la pleine propriété du bien et le donateur n’a plus aucun droit sur celui-ci. Le démembrement peut également être utilisé pour transmettre un bien immobilier tout en conservant le contrôle du bien en question. Il s’agit de conserver le contrôle des revenus locatifs qui peuvent être tirés d’un bien loué ou de continuer à l’utiliser comme résidence principale. En revanche, le démembrement nécessite l’accord de tous les enfants concernés, ce qui signifie que les parents n’ont plus l’autorité totale sur leur patrimoine.
  • les sociétés civiles immobilières: la création d’une SCI (Société Civile Immobilière) peut faciliter la transmission du patrimoine immobilier au sein de la famille. Elle permet de regrouper différents biens en une seule entité avec beaucoup plus de souplesse pour les gérer, les céder, voire les vendre si on le souhaite.
  • l’assurance-vie: l’assurance-vie est une solution qui ne rentre pas dans la masse successorale et apporte des avantages pour une succession pour un patrimoine financier. Autrement dit, elle n’est pas soumise aux règles par défaut de la dévolution successorale. Vous êtes libre de noter qui vous voulez en tant que bénéficiaire. Et vous pouvez profiter d’abattements en plus de l’abattement des 100 000 € par enfant que la loi autorise si cela concerne vos enfants. 

Les régimes matrimoniaux

 

A savoir que le régime légal par défaut est la communauté réduite aux acquêts. Pour les personnes en union libre et pacsées, il sera nécessaire de faire un testament, cependant le montant des droits de donation s’élève à hauteur 60% équivalent au montant des droits de donation pour une personne tiers. Le Pacs donne quelques droits au concubin vivant mais ne le protège pas et celui-ci n’est pas un héritier sans testament. 

Les régimes matrimoniaux

Les donations entre vifs offrent une série d’avantages tant aux propriétaires qu’à leurs héritiers. Tout d’abord, elles constituent un moyen efficace de réduire les droits de succession en créant une répartition plus équitable entre les héritiers. La donation entre vifs est également un excellent outil de planification successorale qui permet d’éviter tout conflit potentiel pouvant survenir après le décès du donateur.

 

En ce qui concerne les donations, il existe deux types de donations : celles qui sont faites en avance d’héritage du donateur et celles qui sont faites en dehors de la part successorale. Les donations anticipées sont destinées à assurer une répartition égale entre tous les héritiers, tandis que les donations hors succession permet au donateur de transmettre des actifs sans qu’ils soient soumis à l’impôt à des personnes (physiques ou morales) qui ne rentrent pas dans la succession. Les biens à transmettre peuvent être des bien mobiliers, immobiliers et financiers. 

 

Il est essentiel de se rappeler que les donations entre vifs sont des actions permanentes et irréversibles – une fois qu’elles ont été effectuées, le donateur perd tous ses droits sur ce qu’il a donné. Il est donc impératif que les donateurs comprennent toutes les implications de leur décision – y compris les bénéficiaires de leur donation – avant de faire un choix définitif.

La donation en pleine-propriété

 

En France, d’un point de vue juridique, il est important de comprendre la notion de réserve héréditaire en matière de succession. Cette réserve est une partie de la succession qui est réservée à certains héritiers protégés, généralement les enfants du donateur. Ces héritiers réservés ne peuvent pas être privés de leur part, et si l’un d’entre eux décède, sa part ira alors à ses petits-enfants.

En outre, la partie restante de la succession – appelée quotité disponible – peut être donnée à toute personne choisie par le donateur, en fonction du nombre d’autres héritiers en ligne de mire. Il est également possible de faire des dons en dehors du cercle familial proche, à condition d’obtenir l’accord des bénéficiaires.

La donation en démembrement

Le démembrement de propriété est une technique souvent utilisée dans le cadre d’une succession afin de réduire les coûts de transmission d’un bien immobilier. Cette méthode permet de séparer la pleine propriété en une nue-propriété et un usufruit. Concrètement, l’usufruitier dispose du droit d’utiliser et de percevoir les fruits du bien, tandis que le nu-propriétaire détient le droit de disposer du bien. Ces deux droits sont totalement indépendants l’un de l’autre, mais nécessitent l’accord des deux parties pour vendre la propriété en totalité.

Cette technique peut s’avérer extrêmement utile pour les parents qui souhaitent donner à leurs enfants la propriété d’un bien particulier, tout en conservant certains droits et revenus de ce bien. En divisant le bien de cette manière, les parents peuvent transférer les droits d’usufruit (ou d’utilisation) à leurs enfants, ce qui leur permet d’occuper ou de louer le bien et de percevoir les revenus qui en découlent.

D’autre part, les parents peuvent conserver la propriété du bien et continuer à bénéficier des gains qui en découlent. En outre, ils peuvent également conserver leur droit d’habitation sur le bien en question. Le démembrement offre une approche juridique efficace pour ceux qui cherchent à diviser les droits de propriété d’une manière plus équitable.

La valeur de la nue-propriété dépend de l’âge du donateur au moment de la donation. Plus il est jeune, plus la valeur de la nue-propriété sera faible, ce qui permet de réduire les coûts de succession. En effet, les droits de succession ne sont calculés que sur la valeur de la nue-propriété et non sur la valeur totale du bien.

De plus, un usufruit est temporaire, soit l’usufruit est limitée par une durée de temps soit il est à durée viagère, c’est à dire qu’il s’éteint au décès de l’usufruitier. De cette façon, les enfants nu-propriétaire d’un bien dont les parents sont l’usufruitier obtiennent la pleine propriété au décès de leurs parents.

En somme, le démembrement de propriété constitue une solution avantageuse pour réduire les coûts de transmission d’un bien immobilier, à condition d’être mis en place de façon anticipée et réfléchie, en s’entourant des conseils de professionnels.

Les Sociétés Civiles Immobilières

 

La création d’une Société Civile Immobilière (SCI) peut être un moyen efficace et avantageux d’optimiser la gestion de son patrimoine immobilier. La création de ce type d’entité juridique implique de lui transférer les biens immobiliers concernés, ce qui se fait par le biais d’un apport de la part des propriétaires. Cet apport permet d’intégrer progressivement les enfants dans la SCI, même mineurs, en leur donnant des parts sociales. Les parents peuvent notamment transmettre jusqu’à 100 000 € de capital par enfant tous les 15 ans, sans droits de donation.

Outre un contrôle plus précis des droits détenus par chaque bénéficiaire dans le cadre de la succession, la constitution d’une SCI permet de réaliser d’importantes économies d’impôt sur les droits de mutation lors de la transmission des parts. En règle générale, ces droits ne sont pas exigés lors de la transmission des parts, ce qui en fait une option intéressante pour les personnes qui reprennent un bien hérité.

En conclusion, la constitution d’une SCI est une solution efficace pour gérer son patrimoine immobilier tout en bénéficiant d’avantages fiscaux et patrimoniaux. Si la constitution d’une SCI est relativement simple dès lors que toutes les parties concernées comprennent leurs droits et obligations, il est important de s’entourer des conseils d’un professionnel afin d’assurer une transition harmonieuse du patrimoine immobilier entre les différentes générations.

Assurance vie

 

L’assurance vie est un outil important pour assurer la sécurité financière et protéger les personnes qui vous sont chères. Elle garantit que vos actifs financiers soient transférés à vos bénéficiaires d’une manière fiscalement avantageuse, afin qu’ils puissent en tirer le meilleur parti possible. L’assurance vie peut être utilisée pour subvenir aux besoins financiers des personnes qui vous sont chères, même après votre décès. Vos proches peuvent avoir besoin d’argent dans le cas de dépenses telles que les factures médicales, les frais d’obsèques et d’autres dettes qui pourraient être dues à votre décès. En outre, l’assurance-vie peut constituer une forme efficace de planification de l’héritage, en vous aidant à faire en sorte que votre patrimoine durement gagné soit transmis aux générations futures. Grâce à une bonne planification et à une police d’assurance vie adaptée, vous pouvez assurer l’avenir financier de votre famille et de vos proches pour les années à venir.

L’assurance-vie offre une grande souplesse financière, en garantissant que l’héritage de la succession se déroule exactement comme le souhaite l’assuré.

 

De plus, les sommes collectées grâce aux contrats d’assurance-vie échappent à la règle des parts réservataires. Cette règle veut que les membres de la famille et les héritiers reçoivent une part minimale des biens hérités. En utilisant l’assurance-vie, vous pouvez déroger à cette règle, vous êtes libre de choisir le bénéficiaire tout en bénéficiant de l’abattement.

Il est essentiel de comprendre que les contrats d’assurance-vie sont efficaces quel que soit le type de régime matrimonial – communauté d’acquêts, communauté universelle ou séparation de biens. De plus, l’assurance-vie offre de nombreux avantages fiscaux aux personnes dont le statut juridique est moins favorable, comme les concubins et les partenaires pacsés. Par exemple, l’assurance-vie permet de transmettre jusqu’à 152 500 € de patrimoine sans payer de droits de succession si les primes ont été versées avant le 70e anniversaire. Si le montant dépasse cette limite, il est alors taxé au taux favorable de 20 %, puis de 31,25 %.

 

Ce système permet aussi, pour ceux qui le souhaitent de favoriser un enfant en terme de transmission (exemple: un enfant atteint d’handicap), un neveu ou une nièce. De plus, l’assurance vie est également un outil de transmission de patrimoine inter-générationnel efficace, offrant des avantages fiscaux et civils, adapté à différents régimes matrimoniaux et statuts juridiques. Elle permet également de transmettre un capital à un enfant d’une première union, dans une famille recomposée tout en adaptant la clause bénéficiaire. Les petits-enfants peuvent également être les bénéficiaires d’un contrat d’assurance vie, qu’ils soient mineurs ou majeurs.

Il sera important dans ces cas-là de bien rédiger la clause bénéficiaire en bonne et dû forme.

Si le petit-enfant est mineur, les parents ou tuteurs légaux de ce mineur seront responsables de la gestion et de l’administration du contrat de donation. Pour contourner cette situation, une solution alternative consiste à faire une donation avec un accord séparé qui inclut une clause de réinvestissement immédiat dans une police d’assurance-vie. 

Ce type de donation permet de bénéficier de plusieurs avantages tels que des exonérations jusqu’à 31 865 € tous les 15 ans lorsqu’elle est faite devant un notaire ou sous forme de don manuel déclaré. Le petit-enfant aura accès à son capital à sa majorité ; de plus, si le contrat d’assurance est actif depuis huit ans ou plus, il ne sera pas taxé sur les intérêts jusqu’à 4 600 € par an (ou 9 200 € s’il est déjà engagé dans un autre contrat). Cela leur permet non seulement de faire fructifier leur patrimoine, mais aussi d’acquérir une indépendance financière dès leur plus jeune âge.

 

Dans tous les cas, la mise en place d’une assurance vie nécessite une réflexion experte préalable pour garantir une transmission sereine du patrimoine immobilier. Il est important de bien comprendre les différentes options de clauses bénéficiaires disponibles pour répondre aux objectifs de transmission de patrimoine en toute sécurité.

 

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