Le Plan Epargne Retraite (PER)

Vous souhaitez avoir un complément de revenus afin de maintenir votre confort en cas de baisse de revenus ? Pour construire votre patrimoine ou afin d’améliorer son niveau de vie ? Le salaire ne suffira pas à cotiser pour la retraite, aimeriez-vous compléter votre retraite ? Il existe plusieurs solutions.

Le Plan Épargne Retraite ou PER : produit de la loi Pacte

 

La loi Pacte, mise en place en 2019, crée un nouveau produit d’épargne retraite – le Plan Epargne Retraite (PER) divisé en plusieurs compartiments – en remplacement des différents produits existants, tels que le PERP, le PEE, le PERCO et le Madelin. Cette loi vise à simplifier l’épargne et les transferts pour les particuliers tout en renforçant l’attractivité de l’épargne à long terme en vue d’un départ à la retraite. Ce plan d’épargne peut aussi être un outil fiscal pour une personne imposable.

Le Plan Épargne Retraite est un produit d’épargne à long terme qui peut être utilisé par les particuliers ou les entreprises pour préparer leur départ à la retraite. En investissant dans le PER, l’épargnant peut acquérir des droits à vie ou un capital à l’âge de départ à la retraite dans le but de conserver son pouvoir d’achat une fois à la retraite. En choisissant une bonne gestion, il est possible d’optimiser les versements et le capital versé. Le PER offre également des options de sortie en rente et de réversion en cas de décès du titulaire avant la retraite. Par ailleurs, le PER comporte trois compartiments : le compartiment individuel, le compartiment collectif et le compartiment obligatoire, chacun d’entre eux ayant ses spécificités.

 

Le PER est conçu pour vous permettre de faire fructifier votre capital en fonction de vos besoins. En fonction de votre horizon de placement, le gestionnaire ajustera la répartition des fonds en euros et des unités de compte pour maximiser le rendement potentiel. Dans le cadre d’un plan d’épargne retraite pilotée, le gestionnaire adaptera la répartition en fonction de votre profil de risque, en équilibrant les placements sûrs et les options plus volatiles afin d’optimiser les gains au fil du temps.

Pour ceux qui préfèrent avoir plus de contrôle, il est également possible d’opter pour une gestion libre et de procéder soi-même à la répartition entre les différents supports c’est à dire les fonds en euros et les unités de compte. Quelle que soit la formule choisie, les versements peuvent être effectués au moment qui vous convient le mieux, une fois le versement initial effectué pour l’ouverture du PER. Au départ du PER si l’âge du titulaire est jeune, disons que la retraite est sur un horizon minimum de 15 ans, il sera judicieux de mettre la totalité ou une grande partie de votre capital ou versements sur des unités de compte et non sur des fonds euros. Il est intéressant de profiter de la dynamique d’un fond quand l’horizon est sur le long terme afin de profiter de la rentabilité et fructifier l’épargne.

De plus, l’argent épargné via un PER offre également une fiscalité avantageuse selon la forme sous laquelle il est souscrit (sauf dans certains cas spécifiques comme l’achat d’une résidence principale). En définitive, en investissant par le biais d’un PER, en choisissant bien la gestion, vous pouvez vous constituer une allocation d’actifs avec les différents supports qui vous assurera une sécurité financière au moment de la retraite.

L’épargnant peut également utiliser le PER pour acheter sa résidence principale. De plus, il peut être une alternative à la mise en place d’un Plan Épargne Logement (PEL) pour ses enfants, permettant aux parents de bénéficier de déductions sur les versements effectués sur le compte et d’avoir accès à un capital au moment où leurs enfants achèteront une résidence principale.

Le Plan Epargne Retraite Individuel – anciennement équivalent du PERP

 

Le PER individuel est ouvert à tous, sans distinction d’âge, de profession. Même les personnes mineures peuvent y souscrire, ainsi que les retraités. Le plan PER est souscrit par le titulaire dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie et permet de désigner un ou plusieurs bénéficiaires. Les fonds sont investis dans différent supports (fonds en euros ou en unités de compte). Les PER bancaires, quant à eux, ne désignent pas de bénéficiaire et investissent les fonds dans des FCP ou FCPE.

Pour le PER, le taux de conversion des droits individuels accumulés en une rente viagère est déterminé par divers facteurs, tels que la table de mortalité garantie au moment de l’adhésion et appliquée à tous les versements volontaires déductibles, ainsi que la table de mortalité en vigueur à la date de l’opération pour les transferts entrants et les versements non déductibles pendant la durée du contrat. En outre, toutes les transactions de rente sont soumises à un taux technique de rente réglementaire de 0 %.

En outre dans le PER, les particuliers ont la possibilité de choisir entre deux options supplémentaires de rente de référence : l’indexation de la rente de référence, qui permet une augmentation de la valeur de 2 % par an, et l’augmentation ou la diminution des niveaux de rente jusqu’à +/- 50 % après 3 à 10 ans de versements de la rente. Enfin, quatre choix d’annuités de référence sont proposés : rente viagère simple ; rente viagère non réversible avec annuités garanties (espérance de vie maximale à la date de liquidation des droits -5 ans) ; rente viagère réversible (30 % à 100 %) ; et rente viagère réversible avec annuités garanties.

L’épargnant doit examiner attentivement les options qui s’offre à lui lorsqu’il s’agit de convertir ses droits acquis en une rente viagère, afin de s’assurer qu’il obtient le meilleur retour sur investissement possible. Il est important qu’il comprenne tous les aspects de son processus de décision avant de s’engager dans une voie spécifique pour le PER.

Le Plan Épargne Retraite qui donne lieu à un contrat d’assurance de groupe prévoit généralement une série de garanties supplémentaires pour assurer la sécurité et la tranquillité d’esprit de ses clients. Il peut s’agir de garanties d’assurance vie qui prévoient le versement d’un capital ou d’une rente viagère au décès de l’assuré, de garanties d’invalidité qui prévoient le versement d’une rente en cas d’invalidité, et de garanties de perte d’autonomie qui prévoient le versement d’un capital ou d’une rente en cas de perte d’autonomie de l’assuré. La valeur de rachat du contrat peut également être couverte dans certains cas, par exemple lors de la liquidation d’une pension dans un régime obligatoire d’assurance vieillesse ou lorsque l’âge légal de la retraite est atteint. En outre, certains contrats peuvent également prévoir des rentes temporaires d’éducation pour les enfants mineurs en cas de décès ou d’invalidité. Toutes ces garanties sont conçues pour offrir une sécurité financière et une tranquillité d’esprit en temps de crise.

Les prestations servies au titre des garanties décès, invalidité et valeur de rachat sont conçues pour fournir une protection supplémentaire à l’assuré en cas de risque couvert par chacune de ces garanties. Ainsi, en cas d’accident ou de maladie mettant la vie ou l’autonomie de l’assuré en péril, ces prestations peuvent lui permettre d’obtenir des droits supérieurs à ceux auxquels il aurait été admissible sans le risque couvert. De même, si un assuré opte pour une résiliation anticipée ou à échéance du contrat, les prestations supplémentaires souscrites en cas d’invalidité ou de perte d’autonomie associée à la valeur de rachat à échéance ne seront pas réduites. Ainsi, ces primes peuvent fournir une protection financière supplémentaire aux assurés en cas d’incapacité temporaire ou permanente et leur aider à maintenir leur niveau de vie tout en assurant une certaine sûreté financière pour le futur.

Le cantonnement des actifs d’épargne-retraite dans le bilan des assureurs a permis une meilleure protection de l’épargne-retraite. En effet, lorsqu’un fonds en euros est cantonné, ses résultats financiers sont conservés par le canton et ne peuvent être utilisés pour d’autres contrats gérés par la même compagnie d’assurance. Cela permet à l’assureur d’effectuer une gestion actif/passif plus adaptée aux opérations de retraite, puisqu’il peut prendre en compte la durée plus longue des engagements dans les cantons PER par rapport à celle de l’actif général d’une compagnie d’assurance. Cette durée plus longue offre une exposition accrue aux actions, ce qui permet aux assureurs de réaliser plus facilement des investissements plus rentables avec les fonds de retraite et de mieux protéger cette épargne contre les pertes potentielles.

 

Les versements (et avantage fiscal)

Le Plan d’Epargne Retraite (PER) individuel est un plan d’épargne retraite au libre choix de l’épargnant. Il est alimenté par des versements volontaires soumis au plafond de la retraite, ce qui signifie que le montant des cotisations est déterminé par 10 % des revenus professionnels de l’année précédente, nets de toutes cotisations et frais professionnels ; ou par un minimum de 10 % du PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale) de la même période si ce montant est plus élevé. Cette partie non utilisée peut être reportée pendant trois ans.

Les versements concernent généralement : les cotisations aux régimes facultatifs des travailleurs non salariés tels que les contrats Madelin et Madelin agricole, les contrats PERCO ou les nouveaux PER individuels ; l’abondement de l’employeur aux plans d’épargne retraite collectifs, dans la limite d’un montant exonéré d’impôt sur le revenu de 6 357 € ; les jours de congés monétisés affectés par le salarié à un PERCO ou à un régime complémentaire d’entreprise article 83, dans la limite de dix jours exonérés d’impôt sur le revenu.

Par ailleurs, les professionnels indépendants et les TNS (Travailleurs Non Salariés) bénéficient d’un plafond fixé à 10 % des bénéfices jusqu’à 8 PASS N + 15 % des bénéfices entre 1 et 8 PASS N.

Il existe différentes façons d’effectuer des versements pour le Plan Épargne Retraite Individuel.  Ils vont des versements libres aux versements programmés en fonction des besoins de l’individu. Pour les PER assurantiels, les versements peuvent être effectués sur des fonds en euros. En outre, des versements non déductibles peuvent être effectués pour augmenter le capital en vue de la retraite ou pour obtenir des abondements de l’employeur si le salarié n’est pas imposé. Les personnes qui n’ont pas de revenus d’activité professionnelle (comme les retraités et les mineurs) ont toujours la possibilité d’effectuer des versements déductibles dans la limite de 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale. Par ailleurs, les personnes ont la possibilité d’augmenter leurs plafonds de déduction des années antérieures ou d’utiliser les plafonds du conjoint marié ou du partenaire de PACS. Enfin, les versements facultatifs relevant du régime de l’article 83 seront orientés vers le compartiment 3 alors que seuls les versements obligatoires pourront bénéficier du compartiment 1. Il est important de garder à l’esprit la TMI (Tranche Marginale d’Imposition, cf Fiscalité des Particuliers) et le taux d’imposition lorsque l’on réalise ce type d’investissement car ils peuvent avoir une incidence sur le montant de la réduction d’impôt que l’on obtient.

Sortie du PER

La sortie d’un plan d’épargne retraite peut se faire de différentes manières, en fonction du type de cotisations versées au plan. Si des cotisations volontaires ont été versées au plan (par exemple dans le cadre de la participation aux bénéfices ou de l’intéressement), ces droits peuvent être versés sous la forme d’une rente, d’une somme forfaitaire ou d’une combinaison des deux. Les retraits forfaitaires peuvent également être fractionnés en plusieurs versements.

En outre, des retraits anticipés peuvent être autorisés dans certaines situations telles que le décès accidentel, le décès du conjoint/partenaire d’union civile, l’invalidité du titulaire, le surendettement, l’expiration des allocations de chômage et la liquidation judiciaire. Ces retraits sont autorisés avant l’âge légal de la retraite de 62 ans et avant la date de liquidation de la retraite. Toutefois, il convient de noter que le retrait anticipé n’est pas autorisé si les droits au plan d’épargne-retraite résultent de cotisations obligatoires.

Pour maximiser le rendement de leurs investissements et s’assurer que toutes les conditions sont remplies lors de la sortie d’un plan d’épargne-retraite, les particuliers devraient demander l’avis de conseillers financiers spécialisés dans ce domaine. Grâce à leurs conseils et à leur soutien, les particuliers peuvent s’assurer qu’ils tirent le meilleur parti de leurs investissements tout en respectant l’ensemble des lois et règlements applicables aux régimes de retraite.

Attention

Il est très important de bien adapter le mode de gestion selon la stratégie adoptée dans le PER. Dans cet objectif, la gestion pilotée peut être une mauvaise idée si l’objectif est à moyen terme. En plus du mode de gestion, il est important d’étudier l’intérêt fiscal, si vous épargnez dans un objectif de débloquer le PER en utilisant un des cas exceptionnels comme pour l’acquisition de la résidence principale, vous serez imposable sur le montant retiré sur la tranche marginale d’imposition sur laquelle vous vous situez au moment du retrait.

La fiscalité à la sortie du PER

Par exemple, dans le cas où les versements ont été déduits à l’entrée, le capital est soumis à l’impôt sur le revenu et les plus-values sont imposées au PFU (ou, sur option, à l’impôt sur le revenu plus les prélèvements sociaux de 17,2 %). Il est possible d’utiliser le système du quotient pour réduire l’impôt sur les revenus extraordinaires ou exceptionnels en ajoutant un quart de ces revenus aux revenus normaux et en multipliant par quatre les suppléments d’impôt correspondants.

En cas de versements non prélevés à l’entrée, le capital est exonéré d’impôt sur le revenu tandis que les plus-values restent imposées au PFU (ou, toujours sur option, à l’impôt sur le revenu majoré des prélèvements sociaux de 17,2 %).

En ce qui concerne l’imposition des rentes, les prélèvements effectués à l’entrée conduisent à l’imposition des rentes viagères à titre gratuit (avec un abattement de 10 %) et aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %, dont la fraction peut dépendre de l’âge du crédirentier. Si aucun abattement n’a été pratiqué à l’entrée, la rente est imposée à titre onéreux (avec abattement en fonction de l’âge du titulaire) plus les prélèvements sociaux appliqués sur la même base que l’impôt sur le revenu.

Enfin, pour le PER, dans les cas de sortie anticipée énumérés par la loi et non applicables aux résidences principales, le capital et les plus-values sont exonérés d’impôt sur le revenu alors que les plus-values seront toujours soumises à une contribution de 10,1 % au titre de la sécurité sociale.

Lorsque le décès survient pendant la phase d’épargne ou de liquidation du capital d’un PER Assurantiel, il y a clôture du PER et le versement du capital se fait aux bénéficiaires désignés lors de la souscription, si le PER est assurantiel, le versement sera effectué selon les règles de l’assurance vie. Les bénéficiaires peuvent recevoir, selon leur préférence, une rente ou un capital.

Si le décès survient pendant la phase de liquidation de la rente, la pension de réversion perçue par les bénéficiaires est exonérée de droits de succession si elle est attribuée au conjoint, au partenaire pacsé ou aux enfants. Si c’est un autre bénéficiaire qui la perçoit, l’exonération dépend de l’âge de l’assuré. Par ailleurs, en ce qui concerne les annuités garanties, les trimestres manquants seront versés à ses bénéficiaires. Pour les annuités réversibles avec annuités garanties, la rente sera versée à 100 % pendant sa période garantie et au-delà de cette période, elle sera versée jusqu’au décès de celui qui la perçoit.

Si le Plan d’Épargne Retraite est bancaire, les sommes du plan rentre dans la succession et il n’y a pas de bénéficiaire désigné. Les sommes sont soumises à la taxation aux droits de mutation à titre gratuit sauf si la réversion se fait au profit d’un ascendant ou d’un descendant direct.

 

Le Plafond Nouveau Résident

Pour ceux qui se sont récemment installés en France et qui commencent à profiter des avantages de la vie française, il est important de comprendre le plafond d’épargne retraite pour les « nouveaux résidents » (PNR). Cette disposition particulière de la sécurité sociale s’applique aux personnes qui n’ont pas été fiscalement domiciliées en France au cours des trois années civiles précédant l’année de leur domiciliation. Le PNR est calculé sur la base des revenus d’activité déduits de l’année en question et des cotisations de retraite versées pendant cette période, majorés du plafond annuel de la sécurité sociale pour cette même année. Le seuil du PNR permet aux nouveaux résidents de bénéficier d’un certain soutien financier lorsqu’ils cotisent à leur caisse de retraite. En outre, comme il est déterminé en fonction de leurs revenus actuels et d’autres facteurs, il peut potentiellement augmenter ou diminuer en fonction de leur situation économique actuelle. Cette flexibilité permet aux individus de prendre des décisions éclairées sur la meilleure façon de gérer leur épargne-retraite. Dans l’ensemble, la compréhension du plafond PNR peut aider les nouveaux résidents en France à planifier efficacement leur retraite et à profiter pleinement du système de sécurité sociale du pays, tout en s’assurant qu’ils utilisent leurs revenus à bon escient. En prenant en compte tous les facteurs pertinents lors du calcul de ce seuil, les nouveaux résidents peuvent être confiants quant à leurs objectifs financiers à long terme et avoir la certitude qu’ils prennent des décisions en pensant à leur avenir.

Le PER Collectif anciennement équivalent du PERCO

 

Le Plan épargne retraite d’entreprise collectif est un produit innovant offert aux employés des entreprises sans obligation d’adhésion. Il remplace le PERCO, et permet à toutes les entreprises de proposer à leurs salariés une épargne collective. L’inscription est volontaire mais elle peut aussi être automatique selon ce qui est décidé par l’employeur. Des exigences de séniorité peuvent être imposées (maximum 3 mois), et le dirigeant de l’entreprise peut également bénéficier du plan. Dans le cas d’une inscription automatique, l’employé doit recevoir une information sur son adhésion selon les conditions prévues dans la réglementation et dispose de 15 jours pour refuser de s’inscrire au plan. La mise en place du PERCO peut être mise en œuvre par la direction ou par l’accord des représentants du personnel, voire par ratification par 2/3 des salariés si un délégué syndical ou un comité social et économique (CSE) existe dans l’entreprise. Le PERCO peut être mis en place au niveau de l’entreprise (PERECO) ou sur une base inter-entreprises (PERECOI).

L’entreprise peut choisir de combiner les régimes d’épargne collectifs obligatoires et facultatifs en un seul régime, ce qui pourrait offrir davantage d’options d’investissement et simplifier leur planification financière. Il s’agit là d’un excellent moyen pour les employeurs de montrer leur engagement à l’égard des besoins de leurs salariés en matière de retraite. Par exemple, le PER (Plan Epargne Retraite) d’entreprise collective est conçu pour répondre à l’évolution des besoins des individus en matière de retraite en leur offrant au moins un véhicule d’investissement alternatif tel qu’un fonds solidaire. En outre, les sommes versées dans ce plan sont gérées selon le principe de la « gestion pilotée ». Cela signifie que lorsque la retraite est encore loin, les investisseurs peuvent se voir attribuer des actifs plus risqués mais à plus haut rendement. À l’approche de l’âge de la retraite, l’argent est progressivement transféré vers des actifs moins risqués, ce qui leur permet de gérer leurs investissements à long terme de manière plus efficace et plus sûre. En outre, il est possible de demander une gestion libre si on le souhaite.

 

Versements

Le PER collectif d’entreprise peut être alimenté par différentes sources : versements volontaires issus de l’intéressement, de la participation des salariés aux résultats de l’entreprise, droits détenus sur un compte épargne-temps (CET) et droits inscrits sur un compte épargne-temps (CET). Jusqu’à 75 % du PASS (Plafond annuel de la sécurité sociale) peut être exonéré d’impôt sur le revenu et de cotisations de sécurité sociale lorsqu’il est affecté à l’un de ces dispositifs. Par ailleurs, pour ceux qui n’ont pas accès à un CET, des sommes correspondant à des jours de repos non utilisés peuvent également être versées dans la limite de 10 par an, également exonérées d’impôt et de cotisations sociales sous certaines conditions*. Ces versements permettent à l’entreprise PER de se développer et de renforcer ses services à l’ensemble des adhérents.

Sortie du PER

Il n’est pas possible de sortir du plan épargne retraite avant la date liquidation de la retraite ou l’âge légal de la retraite de 62 ans. Les seules exceptions concernent l’achat d’une résidence principale (à l’exception des droits issus des cotisations obligatoires) ou l’un des cas énumérés par la loi, tels que le décès accidentel, le décès du conjoint ou du partenaire pacsé, l’invalidité du souscripteur, le surendettement, l’expiration des allocations de chômage ou la liquidation judiciaire. 

Les options de paiement à la sortie du plan d’épargne retraite sont la rente, le capital ou une partie sous forme de rente et une partie sous forme de capital. Si l’on opte pour le versement en capital, celui-ci peut être fractionné pour assurer la stabilité financière.

La fiscalité à la sortie du PER

En cas de retrait en capital, les conséquences fiscales dépendent du fait que les versements proviennent ou non d’un plan d’épargne salariale. Les versements issus de ces dispositifs (participation, intéressement, abondement) sont exonérés d’impôt sur le revenu, tandis que les plus-values éventuelles sont soumises à 17,2 % de prélèvements sociaux. Pour réduire l’imposition des plus-values considérées comme des revenus exceptionnels, il est possible d’utiliser le système du quotient, qui consiste à ajouter un quart du revenu exceptionnel au revenu habituel et à multiplier par quatre l’impôt supplémentaire correspondant.

Pour les rentes issues de l’épargne salariale d’entreprise, seule la part représentant le revenu est imposée ; il s’agit d’une rente à titre onéreux avec des prélèvements sociaux de 17,2 %. Pour les retraits anticipés autorisés par la loi (non liés à l’achat d’une résidence principale), le capital et les plus-values éventuelles sont exonérés d’impôt sur le revenu, tandis que la plus-value est soumise à 10,1 % de prélèvements sociaux.

Les conséquences d’un décès pendant la phase d’épargne ou pendant la phase de liquidation de capital sont multiples. En cas de PER à base d’assurance, le contrat est clos et le capital est versé aux bénéficiaires désignés lors de la souscription. Les règles des assurances-vie s’appliquent alors. Les bénéficiaires peuvent choisir entre une rente ou un rachat en capital.

Les situations possibles dépendent également de l’âge du titulaire au moment du décès. Si le titulaire décède avant 70 ans : le PER est soumis à l’article 990 I CGI, avec une exonération allant jusqu’à 152 500 €, puis retenue à la source égale à 20 % jusqu’à 700 000 €, et 31,25 % au-delà. Si le titulaire décède après 70 ans : c’est l’article 757 B CGI qui s’applique ; les contrats font alors partie des biens successoraux, avec une exonération allant jusqu’à 30 500 € sur tous les contrats pris par le titulaire (assurances vie notamment).

Ces plafonds s’appliquent à tous les produits assurance vie et PER.

En cas de décès pendant la phase de liquidation de la rente, plusieurs conséquences sont à prendre en compte. Tout d’abord, si le bénéficiaire est le conjoint, le partenaire pacsé ou les enfants de l’assuré, la pension de réversion qu’il perçoit est exonérée de droits de succession. En revanche, s’il s’agit d’un autre bénéficiaire, cette exonération ne pourra s’appliquer qu’en fonction de l’âge de l’assuré.

Par ailleurs, dans le cas des rentes à annuités garanties, les trimestres manquants seront versés aux bénéficiaires. De même, dans le cas d’une rente réversible avec annuités garanties – où 100 % de la rente est versée pendant une période prédéterminée – ce versement se poursuivra jusqu’au décès dudit bénéficiaire au-delà de cette période.

Enfin, dans le cas où les PER sont des plans gérés par la banque, il n’y a pas de bénéficiaire désigné, les sommes font partie de la succession et sont soumises à l’impôt sur les mutations à titre gratuit, sauf si elles font l’objet d’une réversion au profit d’un ascendant ou d’un descendant en ligne directe.

 

Le PER obligatoire

 

Le PER d’entreprise obligatoire est un moyen efficace de garantir à tous les salariés une pension sûre lorsqu’ils prennent leur retraite. Le plan peut être mis en œuvre par l’employeur par le biais d’une décision, par ratification d’un accord avec une majorité de salariés ou par accord collectif. Les salariés inscrits au régime appartiennent généralement à des catégories spécifiques prédéterminées sur la base de critères objectifs. Une fois souscrit, le PER d’entreprise obligatoire requiert l’adhésion de toutes les parties concernées et garantit à tous les participants une sécurité financière à long terme après la retraite.

Le système de PER d’entreprise obligatoire offre aux employeurs et aux employés une tranquillité d’esprit lorsqu’ils épargnent en vue de leurs futurs objectifs de retraite. Les employeurs ont l’avantage de savoir que leurs employés recevront un revenu de retraite adéquat, tandis que les employés peuvent se réjouir de jouir d’une vie confortable après des années passées à travailler dur dans leur profession. Cette approche collaborative signifie que les deux parties peuvent être assurées que tout le monde sera bien pris en charge à la fin de sa vie.

L’entreprise peut choisir de regrouper les plans d’épargne collectifs facultatifs et obligatoires, ce qui permet aux salariés de bénéficier d’un plan unique. Ainsi, les anciens plans d’épargne tels que le Perco et l’article 83 peuvent être facilement transférés dans le plan unique. Le PER offre également une gestion discrétionnaire des sommes versées par le salarié, ce qui permet d’investir dans des actifs plus rémunérateurs et plus risqués lorsque la retraite est encore lointaine, et de passer progressivement à des actifs moins risqués avant de se rapprocher de l’âge de la retraite. Par ailleurs, le plan d’épargne d’entreprise collectif doit proposer un support d’investissement alternatif, tel qu’un fonds de solidarité, pour permettre aux salariés de diversifier leur épargne.

 

Les versements

Le PER obligatoire est financé par les cotisations obligatoires des entreprises (forfait social réduit de 16%) et les cotisations obligatoires des salariés (dans la limite de 8% du salaire retenu à concurrence de 8 PASS). Les versements obligatoires de l’employeur sont exclus de l’assiette des cotisations de Sécurité sociale propre à chaque assuré pour une fraction n’excédant pas la plus élevée des deux sommes suivantes 5 % du PASS ou 5 % de la rémunération annuelle brute du salarié, prise dans la limite de 5 PASS. Il faut prendre en considération l’abondement de l’employeur au PER collectif afin d’apprécier si le plafond d’exonération est atteint. En cas de dépassement, l’excédent est rajouté à l’assiette des cotisations de Sécurité sociale et à l’assiette des charges.

En contrepartie de cette exonération de charges sociales, l’employeur doit verser le forfait social de 16 %. Ainsi, toutes les parties concernées contribuent à la protection financière contre les risques liés au chômage de longue durée, à l’invalidité ou au décès.

Sortie du PER

La sortie du régime intervient au plus tôt à la date de liquidation de la retraite et à l’âge légal de la retraite, soit 62 ans. Lors de la sortie du régime, tous les droits issus des cotisations obligatoires doivent être liquidés sous forme de rente viagère. Les droits issus des autres cotisations, telles que les cotisations volontaires, la participation, l’intéressement, les jours CET, etc. peuvent être liquidés soit sous forme de rente, soit sous forme de capital, soit sous forme d’une combinaison des deux. En outre, les personnes ont la possibilité de fractionner leurs retraits en capital. Un retrait anticipé est également possible dans certaines circonstances telles que l’achat d’une résidence principale (à l’exception des droits résultant des cotisations obligatoires) ou dans des cas énumérés par la loi, notamment le décès accidentel, le décès du conjoint ou du partenaire pacsé, l’invalidité du preneur d’assurance, le surendettement, l’expiration des allocations de chômage et la liquidation judiciaire.

La fiscalité à la sortie du PER

La fiscalité en cas de sortie pour le plan épargne retraite (uniquement en rente viagère), pour les versements obligatoires donc, les sommes versées sont imposées à l’IR dans la catégorie des rentes viagères à titre gratuit avec des prélèvements sociaux de 10,1%. La sortie en capital est possible uniquement lorsque la rente est inférieure à 80€ par mois.

Les conséquences d’un décès pendant la phase d’épargne ou pendant la phase de liquidation de capital sont multiples. En cas de PER à base d’assurance, le contrat est clos et le capital est versé aux bénéficiaires désignés lors de la souscription. Les règles des assurances-vie s’appliquent alors et le contrat profite de la fiscalité privilégiée de l’assurance vie. Les bénéficiaires peuvent choisir entre une rente ou un rachat en capital.

Les situations possibles dépendent également de l’âge du titulaire au moment du décès. Si le titulaire décède avant 70 ans : le PER est soumis à l’article 990 I CGI, avec une exonération allant jusqu’à 152 500 €, puis retenue à la source égale à 20 % jusqu’à 700 000 €, et 31,25 % au-delà. Si le titulaire décède après 70 ans : c’est l’article 757 B CGI qui s’applique ; les contrats font alors partie des biens successoraux, avec une exonération allant jusqu’à 30 500 € sur tous les contrats pris par le titulaire (assurances vie notamment).

Ces plafonds s’appliquent à tous les produits assurance vie et PER.

En cas de décès pendant la phase de liquidation de la rente, plusieurs conséquences sont à prendre en compte. Tout d’abord, si le bénéficiaire est le conjoint, le partenaire pacsé ou les enfants de l’assuré, la pension de réversion qu’il perçoit est exonérée de droits de succession. En revanche, s’il s’agit d’un autre bénéficiaire, cette exonération ne pourra s’appliquer qu’en fonction de l’âge de l’assuré.

Par ailleurs, dans le cas des rentes à annuités garanties, les trimestres manquants seront versés aux bénéficiaires. De même, dans le cas d’une rente réversible avec annuités garanties – où 100 % de la rente est versée pendant une période prédéterminée – ce versement se poursuivra jusqu’au décès dudit bénéficiaire au-delà de cette période.

Enfin, dans le cas où les PER sont bancaires, il n’y a pas de bénéficiaire désigné, les sommes font partie de la succession et sont soumises à l’impôt sur les mutations à titre gratuit, sauf si elles font l’objet d’une réversion au profit d’un ascendant ou d’un descendant en ligne directe.

 

TRANSFERTS PER

 

Lorsque vous envisagez de transférer des fonds d’un PER, il est important de veiller à bien étudier l’ancien et le nouveau plan. Selon votre situation, le transfert de fonds d’un PER à un autre peut avoir des conséquences différentes sur votre épargne-retraite. 

Par exemple, si vous transférez des fonds d’un PER individuel vers un PER d’entreprise, cela peut avoir des conséquences sur la fiscalité que vous devez comprendre avant d’effectuer le transfert. En outre, lorsque vous transférez de l’argent entre deux contrats ou plans différents, certains des avantages associés à l’un ne sont pas nécessairement transférés à l’autre. Il est donc essentiel de tenir compte de tous ces facteurs avant d’effectuer un transfert d’un compartiment du PER.

De plus, les transferts ne peuvent se faire que dans le cadre d’un règlement déterminé par chaque compartiment. Enfin, toute l’épargne accumulée dans un PER individuel peut être transférée vers un autre PER quelle que soit leur nature (individuelle ou entreprise). Il est donc important de veiller à ce que tous les transferts soient effectués avec soin, conformément à la réglementation en vigueur, car ils peuvent potentiellement affecter votre épargne-retraite de manière significative.

Les produits d’épargne retraite existants avant le 1er octobre 2019 peuvent être transférés vers un plan PER individuel : Plan d’épargne retraite populaire – Perp, contrat Madelin, Préfon, Plan d’épargne pour la Retraite Collective – Perco, Complément de Retraite Mutualiste – Corem, Complément de Retraite des Hospitaliers – CRH et contrat Article 83. 

Les compartiments collectifs et obligatoires du PER ne sont pas actifs : ils peuvent seulement recevoir des versements de l’épargne des salariés ainsi que des paiements obligatoires par transfert.

Pour le PER individuel et collectif, si vous changez d’entreprise, vous pouvez transférer votre PER d’entreprise collectif dans le PER de votre nouvelle société ou dans un PER individuel.

Concernant le compartiment obligatoire du PER, si vous êtes toujours employé par la même entreprise, le transfert de vos droits individuels (PER, PERP, Madelin, Perco, etc.) vers le PER obligatoire de l’entreprise présente de nombreux avantages. Tout d’abord, toute l’épargne accumulée dans le PER de l’entreprise peut être facilement transférée vers n’importe quel autre type de PER et de droits individuels. Ceci est particulièrement intéressant pour les salariés qui quittent l’entreprise et qui souhaitent emporter leur épargne retraite avec eux. Deuxièmement, le transfert est gratuit lorsque vous détenez votre produit depuis au moins cinq ans. S’il est détenu depuis moins de cinq ans, des frais de transfert peuvent être prélevés à concurrence de 1 % de l’épargne accumulée. 

Enfin, les transferts de droits individuels (PER individuel, PERP, Madelin, perco,…) est possible vers le compartiment obligatoire mais ils ne peuvent être effectués que tous les trois ans, ce qui laisse suffisamment de temps aux salariés pour décider s’ils souhaitent transférer leurs investissements d’une forme de plan de retraite personnel à une autre.

En somme, le PER fonctionne comme une assurance vie (cf. Assurance-vie pour voir en profondeur le fonctionnement d’un contrat d’assurance-vie, la fiscalité, les modes de gestion, les différents supports, etc), c’est un contrat dans lequel un capital est versé ou des versements sont versés. Le PER est une assurance-vie avec pour objectif la retraite (sauf cas exceptionnels). En plus de l’assurance-vie, le PER permet une déduction fiscale. Attention à cette déduction fiscale, car si vous sortez dans un cas anticipé, au moment de la sortie, vous serez à nouveau imposable sur la somme retirée selon votre tranche marginale d’imposition. C’est pour cela qu’il est important d’étudier la pertinence de cette déduction fiscale pour réduire vos impôts (voir s’il n’existe pas d’autres solutions plus flexibles ou plus adaptées). Enfin, le capital versé dans un PER, sauf cas exceptionnels, est bloqué jusqu’à la retraite. Il est important d’étudier la pertinence de ce choix notamment le mode de gestion si vous épargnez dans un objectif d’acquisition de résidence principale, par exemple.

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